Selon Natacha Tréhan / Maître de conférences en management des achats, Université Grenoble Alpes (UGA)
En période économique difficile, le premier réflexe des entreprises est d’exiger de la fonction achats de la performance économique, à travers des demandes de réductions des coûts supplémentaires auprès des fournisseurs, voire des allongements des délais de paiement… Ce réflexe est celui de « l’ancien monde » : pervers, contreproductif et anachronique.
Vis-à-vis de leurs fournisseurs, certaines entreprises deviennent des répulsifs à force d’exigences incessantes de réductions de coûts. En rognant leurs marges, elles limitent leur capacité d’autofinancement et donc leur capacité d’innovation. Des secteurs complets de sous-traitance sont ainsi affaiblis.
Il est indéniable que les entreprises ont besoin de rétablir leur santé financière. Mais pour ce faire, il convient de prioriser l’écologie dans les stratégies d’achats, comme condition sine qua non de la performance économique.
Dans bon nombre d’entreprises, le premier indicateur de performance achats est la réduction des coûts, puis suivent les indicateurs de qualité, de livraison, etc.
De nombreux acheteurs ne se sentent pas légitimes vis-à-vis de leurs fournisseurs par rapport à cette exigence prioritaire de coûts, d’où une perte de sens dans leur travail. Il en résulte de la souffrance, car leurs valeurs personnelles ne sont pas alignées avec leurs actions.
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